viernes, 26 de octubre de 2007

ELECCIONES SUIZAS DE SEPTIEMBRE






Os envío uno de los artículos que explica en detalle estas curiosas elecciones y el famoso cartel:



Par Par Patrick BAERT
AFP - Lundi 22 octobre, 13h00

GENEVE (AFP) - La droite populiste suisse, qui a remporté dimanche 29% des voix aux élections législatives, est désormais le seul grand parti du pays, sans être assez fort pour pouvoir imposer son programme libéral, anti-immigration et europhobe, estimaient lundi les analystes.


En accroissant de plus de deux points son score des élections de 2003, l'Union démocratique du centre (UDC) a creusé l'écart avec la deuxième formation du pays, le Parti socialiste, qui a perdu plus de quatre points et récolté moins de 20% des voix.


Dans son programme, l'UDC veut réduire les impôts, lutter contre la bureaucratie, combattre les abus du droit d'asile et l'immigration clandestine et retirer symboliquement la demande d'adhésion de la Suisse à l'UE déposée à Bruxelles.


"L'adhésion de la Suisse à l'UE devra disparaître de la tête" des derniers responsables politiques europhiles, a averti le président du parti, Ueli Maurer, au soir de sa victoire électorale.


Mais le mode de scrutin proportionnel en vigueur signifie que l'UDC ne détiendra que 62 des 200 sièges du Conseil national, la chambre basse du parlement. Il lui sera donc indispensable de s'allier aux deux partis du centre-droit, radicaux et démocrates-chrétiens, si elle veut faire passer ses projets. Ces deux partis ont obtenu au total 62 sièges également.


"Qu'est qui va changer ? Rien ou pas grand chose", observe le politologue Yannis Papadopoulos, qui enseigne à l'Université de Lausanne. La progression en voix de l'UDC "n'est pas un bouleversement majeur sur le plan électoral" et le système des coalitions au coup par coup va se poursuivre au parlement, prévoit-il.


Durant la dernière législature, le centre-droit s'est allié à l'UDC sur bon nombre de projets de loi mais a parfois rejoint la gauche dans d'autres cas. "Même affaibli, le centre-droit va continuer à jouer un rôle pivot", estime M. Papadopoulos.


Le "deuxième tour" de l'élection se jouera le 12 décembre, lorsque les deux chambres du parlement désigneront les sept membres du gouvernement. Les sortants sont traditionnellement reconduits, à moins qu'ils n'aient démissionné d'eux-mêmes.


La Suisse est gouvernée depuis un demi-siècle en vertu d'un système de "concordance" qui voit cohabiter les quatre principaux partis à l'exécutif, gauche et droite confondues.


L'UDC détient ainsi deux des sept portefeuilles ministériels, contre trois pour le centre-droit et deux pour les socialistes. Cette répartition ne devrait pas changer.


Les écologistes, qui ont fait une percée avec 11% des voix et 23 sièges, ne devraient pas pour autant obtenir le portefeuille ministériel qu'ils convoitent.


L'homme fort de l'UDC, Christoph Blocher, qui s'est retrouvé au centre de la campagne électorale en accusant ses adversaires d'avoir ourdi un "complot" pour l'exclure du gouvernement, voit sa position renforcée par le score de son parti.


L'UDC a appelé trois ministres sortants, les plus anciens au gouvernement, à remettre leur siège en jeu. Parmi les ministres visés, figure celui de la Défense, Samuel Schmid, pourtant membre de l'UDC, mais de son aile modérée. S'il consentait à s'effacer, M. Schmid laisserait la place à un UDC plus radical, qui conforterait la position de M. Blocher au sein du gouvernement.


L'UDC devrait continuer à jouer sur les deux tableaux en agissant à la fois comme gouvernant et comme opposant, prévoit M. Papadopoulos, qui s'attend à ce que le parti continue à défier Berne en multipliant les référendums d'initiative populaire.


Le parti prévoit ainsi de faire voter les Suisses sur l'expulsion des criminels étrangers dangereux, voire à plus long terme sur celle des familles des délinquants. Un "châtiment collectif" dénoncé d'avance par les défenseurs des droits de l'Homme.